Les éléments qui déterminent le prix d’une vidéo sont nombreux et c’est la raison pour laquelle il peut être difficile de comprendre ce prix. Pour le vidéaste, il est nécessaire d’identifier tous ces éléments pour qu’il puisse déterminer exactement les moyens qui devront être mis en œuvre pour réaliser la vidéo. Plus la demande est complexe, plus les moyens techniques et humains seront nombreux et plus le prix sera impacté.
C’est pourquoi une phase de discussion entre le vidéaste et son client est indispensable pour que le premier comprenne les problématiques du client. Et inversement, que le client comprenne mieux ce que lui propose son vidéaste.
Quels éléments peuvent faire varier ce prix ?
Il y a un coût fixe à chaque vidéo. Chaque vidéaste le définit par un taux horaire ou un tarif à la journée. La première variable se trouve ici : combien de jours vont être nécessaires pour tourner votre vidéo ? Si il y a plusieurs décors par exemple, il ne sera pas toujours possible de tourner en une journée.
Avez-vous pensé au montage ? Une journée de tournage demande au moins le double de temps au montage. En effet, le vidéaste va devoir trier les fichiers, effectuer le montage, traiter le son, rechercher des musiques et s’occuper des dernières retouches indispensables comme la colorimétrie et le sous-titrage si nécessaire. Cela sans compter les modifications clients qui demandent aussi du temps en fin de processus.
Une vidéo, quelle que soit sa durée, demandera donc plusieurs jours de travail.
A ce tarif de base il faut ajouter le matériel : qu’il appartienne au vidéaste ou qu’il soit loué, le matériel a un coût qu’il faut amortir dans la durée. Pour comprendre cela, le client doit savoir que le matériel ne se résume pas à une simple caméra. Rien que pour la caméra, il faut prendre en compte le prix des batteries, des cartes mémoires et des objectifs. Aussi, une caméra ne va jamais sans un trépied et dans le meilleur des cas, un moniteur externe. Dans l’idéal, le vidéaste se déplace toujours avec des lumières, indispensables pour un tournage en intérieur (là encore avec des batteries et les accessoires qui vont avec). Si c’est une interview, une prise de son est nécessaire : le vidéaste devra donc prévoir un système pour enregistrer le son en bonne qualité. Ajoutons à cela des demandes spécifiques comme une prise de vue en drone par exemple et vous avez un aperçu de ce qui est en jeu.
Même chose pour le montage pour lequel un PC assez performant est nécessaire, ce qui a aussi un coût d’investissement.
Il est du ressort du vidéaste, si le client trouve le prix trop élevé, de bien expliquer pourquoi il a besoin de ce matériel. C’est pourquoi, là encore, une discussion est indispensable en amont du projet entre les deux parties.
A savoir également
Nous avons vu les principaux éléments pouvant affecter le prix d’une vidéo. Mais il y a aussi des facteurs qui sont moins connus et moins anticipés par les clients. Le premier c’est celui de la pré production. Cela concerne la préparation en amont du tournage. En effet, selon la complexité de la vidéo, un travail assez important peut être nécessaire en préparation. L’écriture d’un script tout d’abord, qui est aussi parfois assumée par le client, peut être très chronophage. Un repérage des lieux peut aussi être effectué, ce qui bloque une demi-journée. Tous ces éléments ne sont pas présents sur chaque projet mais ils améliorent la qualité d’une vidéo de manière assez significative. Plus la préparation est complète et anticipée, plus les imprévus peuvent être évités le jour du tournage.
Un dernier facteur souvent oublié concerne les frais de déplacement. La plupart du temps, un vidéaste se déplace en voiture pour transporter son matériel. Ce coût doit être répercuté sur la facture finale. Il n’est pas rare, si le vidéaste est loin du lieu de tournage, qu’un logement soit nécessaire. Et n’oublions pas la restauration ! Ces facteurs ne concernent pas tous les projets de vidéo mais ils sont à prendre en compte par le client.
Enfin il est important de savoir qu’en France, un vidéaste indépendant / auto entrepreneur est une entreprise. A ce titre, il est redevable de cotisations à l’Etat qui représentent environ 20% de son chiffre d’affaires. C’est donc un pourcentage que le vidéaste ne touchera jamais et qu’il doit prendre en compte lors de sa facturation pour ne pas travailler à perte.
Vous savez désormais quelles sont les variables qui influencent le prix d’une vidéo. Dans cette histoire, vous avez pu constater un élément d’une grande importance : la discussion. Le dialogue entre le vidéaste et son client au début du projet est d’une importance capitale. Un vidéaste ne pourra jamais créer un devis sans avoir le plus d’informations possibles sur le besoin du client.
Le client se retrouve face à la réalité : une vidéo a un coût qui peut être important. Il doit donc se poser les questions suivantes : Qu’est ce que cette vidéo peut m’apporter ? Est-ce si cher par rapport aux retombées positives possibles ?